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En 2022, tous les hôpitaux généraux enregistrent pour la première fois une perte sur leurs activités clés.
Le résultat d’exploitation ordinaire s’élève à -181 millions d’euros. Cela s’explique par le fait que les coûts augmentent plus rapidement que le chiffre d'affaires. Ce sont surtout l’indexation salariale et la hausse des prix de l'énergie qui pèsent lourd. Une légère amélioration est attendue en 2023 car un certain nombre de financements sont indexés avec un décalage. Cependant, selon nos premières estimations, le résultat restera négatif en 2023.
Ce qui est assez inquiétant, c’est l’évolution des fonds propres et du cash-flow disponible dans le secteur hospitalier.
Tous deux se contractent en 2022, ce qui met à mal la solvabilité du secteur et, dès lors, les possibilités de maintenir les investissements nécessaires.
L’évolution vers l’hospitalisation de jour se poursuit clairement en 2022 et 2023. Cela signifie que les patients ne restent de plus en plus souvent qu’une seule journée à l’hôpital pour des interventions comme, par exemple, une opération de la vésicule biliaire. Les autorités visent également une intensification des hospitalisations de jour.
La politique RH demeure un défi de taille dans les hôpitaux. En dépit de toutes les mesures des pouvoirs publics visant à augmenter les recrutements et à améliorer l’attractivité des métiers de la santé grâce à une meilleure rémunération, les hôpitaux restent confrontés à un manque de personnel. L'absentéisme ne cesse de s'aggraver, avec plus de 11,4% d'absences pour cause de maladie en 2022. Quoique la situation se soit légèrement améliorée par rapport à 2021, les postes vacants sont encore difficiles à pourvoir.
Belfius Strategic Research a analysé les chiffres de 2022 des 86 hôpitaux généraux et a également réalisé une première estimation des chiffres semestriels jusque juin 2023 inclus après avoir effectué une enquête à laquelle trois quarts des hôpitaux ont participé.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
