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Chez les femmes en âge de procréer, il a été démontré que la consommation de cannabis peut augmenter le risque d'effets néfastes sur la santé reproductive et périnatale. En outre, il n'existe pas de recherche sur la perception du risque lié à la consommation de cannabis dans les populations vulnérables telles que les personnes vivant avec un handicap.
Des chercheurs ont mené une étude pour évaluer la perception du risque de préjudice associé à la consommation hebdomadaire de cannabis dans un échantillon de 20 234 femmes âgées de 18 à 49 ans aux USA, en fonction de leur statut d’handicap. Les handicaps étaient d'ordre sensoriel (audition et vision), cognitif (difficultés de mémorisation et de concentration) ou liés aux activités quotidiennes (par exemple, la marche et les soins personnels).
Les résultats de l'étude ont montré qu'environ 60 % des femmes handicapées ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ne percevaient aucun risque de préjudice lié à la consommation hebdomadaire de cannabis. Le pourcentage de femmes ayant un handicap et ne percevant aucun risque lié à la consommation hebdomadaire de cannabis était nettement plus élevé (37,9 %) que celui des femmes ne souffrant d'aucun handicap (26,1 %). Plus d'un quart (27,4 %) des femmes au total ne percevait aucun risque de dommage lié à la consommation hebdomadaire de cannabis. Entre autres, les femmes jeunes en âge de procréer (de 21 à 29 ans) avaient tendance à considérer le cannabis comme étant inoffensif (34,4 %).
« Compte tenu de l'attitude des femmes à l'égard du cannabis, qu'elles considèrent comme une drogue inoffensive, de l'augmentation de sa consommation chez les personnes ayant un handicap et des effets néfastes potentiels sur la santé, il est impératif de surveiller et de comprendre les perceptions des risques liés à la consommation de cannabis chez les femmes handicapées », a déclaré Panagiota Kitsantas, auteure principale.
L'exposition à la consommation de cannabis pendant la grossesse a été associée à des résultats négatifs à la naissance, notamment un faible poids à la naissance, un accouchement prématuré, une petite taille par rapport à l'âge gestationnel, l'admission dans une unité de soins intensifs néonatals et le décès du nourrisson. La consommation de cannabis peut également affecter les hormones sexuelles essentielles à la fertilité et le moment de l'ovulation en âge de procréer. « Il existe un besoin urgent de dépister efficacement (les patientes consommatrices de) cannabis et de dissuader la consommation de cannabis chez les femmes en âge de procréer présentant un risque de toxicomanie », a déclaré M. Kitsantas.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
