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Réduire les effets secondaires du traitement du cancer du sein et de l’ovaire

En montrant comment un type d’anticancéreux tue les cellules malignes et endommage les cellules saines, une équipe de l’UNIGE ouvre la voie à l’amélioration des traitements.

Certains traitements anticancéreux ne ciblent pas uniquement les cellules tumorales, mais aussi les cellules saines. Si leurs effets sur ces dernières sont trop importants, leur utilisation peut devenir limitante.

Une équipe de l’Université de Genève, en collaboration avec la société bâloise FoRx Therapeutics, a identifié le mécanisme d’action des inhibiteurs de PARP, utilisés notamment dans le cas du cancer du sein et de l’ovaire chez les patientes porteuses de la mutation des gènes BRCA.

Ces inhibiteurs bloquent deux activités spécifiques des protéines PARP. Bloquer l’une d’entre elles permet de conserver l’effet toxique sur les cellules cancéreuses tout en préservant les cellules saines.

« Nous avons découvert que PARP n’agit pas seulement comme un signal d’alarme pour recruter les protéines réparatrices de l’ADN. Il intervient également lorsque des structures anormales de l’ADN se forment à la suite de collisions entre différentes "machineries" qui lisent ou copient la même portion d’ADN », explique Michalis Petropoulos, premier auteur de l’étude.

Lors de l’utilisation d’un traitement anti-PARP, ce signal d’alerte pour prévenir les collisions n’est pas déclenché. Ces collisions entre les « machineries » entraînent une augmentation des lésions de l’ADN, qui ne peuvent pas être réparées dans les cellules cancéreuses, car elles sont dépourvues des protéines de réparation BRCA. La deuxième activité des traitements anti-PARP, qui se traduit par le piégeage des PARP sur l’ADN, entraîne également des lésions de l’ADN qui doivent être réparées par les cellules. Mais cette réparation n’est pas assurée par les protéines de réparation BRCA et, par conséquent, les cellules normales et cancéreuses sont tuées.

« Nous avons donc découvert que l’inhibition de l’activité enzymatique suffit à tuer les cellules cancéreuses, tandis que le piégeage - lorsque PARP est lié fortement à l’ADN - tue également les cellules normales et est donc responsable de la toxicité de ces médicaments», résume Thanos Halazonetis, qui a dirigé l’étude. « Ces connaissances permettront de développer des inhibiteurs de PARP plus sûrs qui inhibent l’activité enzymatique de PARP sans la piéger sur l’ADN».

Référence : pour en savoir plus, cliquez ici.

 

L’équipe de rédaction Tempo Today

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