La quotidienne d’actualité médicale et santé pour les médecins et pharmaciens belges.
Une étude portant sur près de 50 000 Britanniques âgés de plus de 60 ans met en évidence les effets alarmants de la sédentarité sur le cerveau.
Les scientifiques connaissent les effets négatifs d'un mode de vie sédentaire. Le fait de rester assis pendant de longues heures au bureau, dans les transports ou à la maison devant la télévision et l'ordinateur a été associé aux maladies cardiaques, à l'obésité, au diabète et à la mort prématurée. L'étude menée par des chercheurs de l'université de Californie du Sud (USC) ajoute la démence à cette liste, avec des conclusions alarmantes sur l'impact de la position assise sur la santé du cerveau, selon le Times.
Les scientifiques de l'USC se sont appuyés sur la UK Biobank, une base de données sur la vie, la santé et la mort de plus d'un demi-million d'hommes et de femmes britanniques. Lancée en 2006, la biobanque a suivi les données de santé de centaines de milliers de volontaires britanniques âgés de 40 à 69 ans, qui ont porté des traqueurs d'activité pendant une semaine pour suivre leurs mouvements et le temps passé en position assise ou endormie. La biobanque a continué à suivre les volontaires depuis lors, souvent jusqu'à leur décès.
Les chercheurs de l'USC ont utilisé les données de près de 50 000 Britanniques, hommes et femmes, âgés de 60 ans ou plus et ne souffrant pas de démence lorsqu'ils se sont portés volontaires pour l'étude Biobank. En utilisant l'intelligence artificielle pour collecter des données sur leurs mouvements, l'équipe a pu identifier chaque minute pendant laquelle les sujets étaient assis et ne dormaient pas.
En comparant ces résultats avec les dossiers hospitaliers diagnostiquant la démence, les chercheurs ont constaté une forte corrélation entre un mode de vie sédentaire et la détérioration de la santé cérébrale.
Selon l'étude, si les hommes et les femmes restaient assis pendant 10 heures par jour, leur risque de développer une démence augmentait d'au moins 8 % au cours des sept années suivantes. Chez les sujets qui restaient assis plus de 12 heures par jour, le risque de déclin cognitif et mental augmentait de 63 %.
L'étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association, conclut que "chez les personnes âgées, un comportement sédentaire accru est significativement associé à une incidence plus élevée de démence, toutes causes confondues".
En savoir plus
https://today.usc.edu/sedentary-behavior-dementia-risk/
https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2809418
L’équipe de rédaction Tempo Today
