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On sait que l’intervalle de temps entre la ménarche et la première grossesse d’une jeune femme est lié à un risque plus élevé de cancer du sein, une nouvelle étude observationnelle durant 20 ans, le confirme.
Mais cette étude montre aussi qu’une activité physique plus élevée durant cette période de développement mammaire réduit le risque de cancer du sein.
La California Teachers Study est une large étude de cohorte commencée en 1995 et incluant 133 500 femmes âgées d’au moins 22 ans. Parmi les critères observés, le degré d’activité physique (converti en MET heures/semaine) durant les périodes 18-24, 25-34, 35-44, et 45-54 ans a été retenu.
Durant la durée médiane du suivi de 21.6 ans, 5157 cancers du sein ont été observés, l’âge médian de la ménarche était de 13 ans et celui de la première grossesse 26 ans. Confirmant les observations de l’étude européenne EPIC, le risque de cancer mammaire est augmenté de 23% chez les femmes avec une longue période entre la ménarche et la première grossesse (égale ou plus de 20 ans versus moins de 15 ans). Mais les femmes avec une grande activité physique durant cette période ( (≥40 MET-hrs/sem.) montrent un risque de cancer diminué de 11% par rapport à celles avec un faible niveau d’activité physique.
Les conclusions de cette étude suggèrent que les pédiatres, gynécologues et autres soignants doivent encourager la pratique intense d’une activité physique chez les jeunes filles après l’apparition des premières règles, spécialement chez celles à risque, avec des antécédents familiaux de cancer du sein ou facteurs de risque génétiques du type BRCA par exemple.
Source : Lin D. et al., Cancer Causes Control. 2022 Aug 20.
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