Les médecins spécialistes tirent la sonnette d'alarme

 "Malheureusement, nos décideurs politiques font preuve d'un manque d'urgence criant dans ce domaine".

Les spécialistes, experts en maladies infectieuses et en microbiologie clinique, soulignent que malgré la gravité de la pandémie de résistance aux antimicrobiens, la réponse des décideurs politiques belges reste inadéquate.

"Il y a un sous financement chronique et un manque de vision à long terme. En conséquence, nos disciplines médicales peuvent difficilement se développer. Dans une minorité des 103 hôpitaux belges, des infectiologues mènent une bataille chaque jour contre l’utilisation inappropriée des antibiotiques. Parallèlement à ces efforts, la cohérence politique est insuffisante, les activités cruciales de gestion des antimicrobiens ne sont pas entièrement financé es et l'élaboration de recommandations nationales en matière d'antimicrobiens, importante pour tous les hôpitaux et cabinets de médecine générale, n'a pas été soutenue depuis des années, malgré de nombreuses promesses".

Tout cela conduit à une stagnation inquiétante dans la lutte contre la RAM en Belgique.

"Il manque un meilleur cadre dans lequel les hôpitaux peuvent consacrer davantage d'efforts à la prévention des infections, à la surveillance, à l'utilisation correcte des antibiotiques et à la gestion rationnelle des épidémies, avec également le soutien des soins primaires. Les pandémies et les épidémies récentes ont prouvé la valeur de notre expertise sur le terrain.

Ce communiqué de presse a été préparé par : L’Association professionnelle Belge des médecins spécialistes en Infectiologie Clinique (BBKI/UBIC), la Société Belge des Maladies Infectieuses et de Microbiologie Clinique (BVIKM/SBIMC) et le Groupe de Travail de Microbiologie Médicale de l'Association Professionnelle Belge des Médecins Spécialistes en Biologie Clinique.