Pr. De Maeseneer : « Je m’attends à des périodes très chargées pour les soins de 1re ligne »

« Nous sommes le seul pays d’Europe occidentale à avoir combiné les informations des caisses d’assurance maladie et celles des médecins généralistes pour la planification de la vaccination », déclare à l’UZ Letters le Pr Jan De Maeseneer, médecin à l’Université de Gand et membre du groupe de travail fédéral sur la stratégie de vaccination. « En conséquence, 1,5 million de personnes présentant un risque accru ont été vaccinées plus rapidement et sont protégées contre les admissions à l’hôpital. Nous avons également travaillé en étroite collaboration avec les spécialistes des hôpitaux pour les patients atteints de maladies rares. L’organisation des centres de vaccination par les zones de soins de première ligne nous a même valu le titre de pays qui vaccine le plus rapidement en Europe. Je ne peux pas imaginer un meilleur exemple pratique de médecine préventive et de solidarité, et nous allons certainement l’appliquer à l’avenir. »

« Si vous incluez également la réadaptation des patients atteints de maladies pulmonaires et le suivi des problèmes mentaux accrus, je m’attends à des périodes très chargées pour les soins de première ligne. En travaillant bien ensemble, nous pouvons relever ces défis. Mais nous devons aussi penser à la situation financière. La part des dépenses de santé consacrée aux soins primaires, qui, selon l’OCDE, est actuellement de 13 % en Belgique, devrait presque doubler. La rémunération unilatérale des médecins généralistes par service est également dépassée. Nous devons évoluer vers une situation où plus de la moitié des revenus du médecin généraliste sont liés au nombre et au besoin de soins des patients inscrits. Ce n’est qu’à ce moment-là que vous pouvez réellement travailler de manière préventive pour ces patients et, par exemple, retracer les contacts ou organiser une quarantaine. »