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Tuberculose : Lorsque l’infection bactérienne est bloquée

Une fois dans les poumons de son hôte, Mycobacterium tuberculosis, la bactérie responsable de la tuberculose, se réplique dans certaines cellules du système immunitaire : les macrophages.

Mais lorsque la protéine Tirap n’est pas exprimée dans ces derniers, l’infection est radicalement freinée.

En France, la tuberculose tue encore. Une centaine de cas fatals sont recensés chaque année, sur quelque 5 000 infections déclarées. En cause : la capacité́ de la bactérie Mycobacterium tuberculosis à résister aux antibiotiques qui constituent le principal traitement de cette maladie. Des travaux réalisés à l’institut Pasteur de Lille apportent de nouvelles connaissances sur la façon dont le système immunitaire du patient répond à une attaque de cette bactérie. Menées par Arnaud Machelart et Imène Belhaouane, dans l’équipe de Priscille Brodin, directrice de recherche Inserm, ces avancées sont importantes car, comme l’explique la scientifique, « on connaît aujourd’hui très bien les armes de la bactérie, mais on ne sait toujours pas grand-chose de la réponse de l’hôte ».

Lorsqu’elle entre dans l’organisme de son hôte par les voies aériennes, la bactérie se dirige vers les poumons. Là, elle est phagocytée par certains acteurs du système immunitaire théoriquement chargés de la détruire, les macrophages, dont elle détourne la machinerie cellulaire afin de se multiplier, puis de se disséminer. Qu’utilise-t-elle précisément chez les macrophages ? « Nous avons effectué un criblage génétique afin de le découvrir, en collaboration avec Mathias Chamaillard, directeur de recherche Inserm au laboratoire de physiologie cellulaire à Villeneuve- d’Ascq », explique Priscille Brodin. C’est ainsi qu’une protéine, Tirap (également baptisée MAL), a attiré l’attention des chercheurs. Dans un deuxième temps, des tests réalisés in vitro sur des macrophages et in vivo sur des souris ont confirmé son importance : « Les macrophages dans lesquels la protéine Tirap n’est pas exprimée sont plus résistants à la bactérie. Cette dernière ne s’y réplique pas. Quatre jours après infection, on compte ainsi beaucoup moins de bactéries », décrit la chercheuse.

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https://www.inserm.fr/actualite/tuberculose-lorsque-linfection-bacterienne-est-bloquee/

L’équipe de rédaction Tempo Today

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